Dans les années 80 la devise était : Évitons le gras comme la peste ! L’industrie alimentaire très attentive à nos besoins et à notre santé… a réagi immédiatement en inondant le marché d’allégés en graisses.

Quel bonheur ! Elle se frotte les mains !! 8 femmes sur 10 souhaitent perdre du poids, diabolisent les graisses et se précipitent sur ces fameux allégés qui non seulement grèvent leur budget, mais plus grave, grèvent leur santé… et pèsent lourd sur la balance.

Par quoi les industriels ont-ils remplacé les graisses ? Pour que l’aliment privé de ses graisses ne soit pas insipide et qu’il conserve un goût et une texture agréable, ils ont rajouté des agents de textures, des amidons modifiés… bref des sucres ou plutôt des bombes à glucose qui nous font grossir. Merci les allégés en graisse !

Oméga 3 : OUI

Graisses et omega3 : Faut-il diaboliser les graisses et les exclure de notre assiette ? Surtout pas.
C’est vrai qu’elles ont été longtemps soupçonnées de favoriser obésité, diabète, maladies cardiovasculaires… mais aujourd’hui les soupçons visent surtout les sucres.
Nous avons besoin de graisses pour notre santé et notre vitalité : excellentes sources d’énergie, elles participent aussi à la bonne qualité des membranes de nos cellules. Elles véhiculent les vitamines liposolubles A, D, E K et contrôlent les graisses du sang.
Au lieu de diaboliser les graisses apprenons plutôt à les connaître et à privilégier les bonnes graisses comme les Oméga 3, des acides gras indispensables à l’organisme et apportés exclusivement par l’alimentation.

Graisses Saturées et graisses Trans

Les graisses saturées se cachent dans les charcuteries, les abats, les viandes grasses, les laitages, la crème, les fromages, le beurre, la margarine, les huiles de tables raffinées et désodorisées (fatalité des aliments également très riches en cholestérol). Ces aliments sont directement responsables d’un cholestérol trop élevé et des complications qui lui sont attachées.
Attention par contre de ne pas exclure les viandes car comme le poisson et les œufs elles couvrent nos besoins en protéines indispensables à la croissance et au renouvellement de nos tissus : os, muscles, peau, cheveux. Il nous faut aussi du zinc qui joue un rôle fondamental dans le système immunitaire. Plutôt que le bœuf, le porc ou l’agneau, on privilégiera les viandes blanches plus maigres.
Une vigilance particulière et même méfiance concernant l’huile de palme, une huile végétale naturelle, c’est vrai, mais qui fait partie des graisses saturées. Peu coûteuse, facile à travailler et à incorporer dans les plats de part sa consistance semi solide… on la trouve partout, dans les frites, les chips, les soupes lyophilisées. Elle envahit les supermarchés et l’étiquetage n’est pas toujours très clair : oleine de palme, huile de palmiste.
Ne faites pas non plus partie de ces millions de moutons de panurges qui se gavent de graisses trans, des graisses ayant subi un processus industriel de transformation pour les rendre solides. Elles sont incorporées dans les viennoiseries, les biscuits (cookies), les pâtisseries et pizzas industrielles, les margarines à tartiner… Sur les étiquettes c’est simple vous voyez écrit : graisses hydrogénées ou partiellement hydrogénées.
Saviez-vous que d’après l’étude E3N (2008) le risque de cancer du sein est multiplié par 2 chez les femmes ayant un taux sanguin de graisses trans élevé.

Oui au beurre… Non aux margarines

Le beurre a été accusé de tous les maux, intox ou vérité ? Trop calorique, trop riche en cholestérol et en « mauvais Acides Gras ».
Aujourd’hui il est en partie réhabilité ce qui ne plait pas aux producteurs de margarines… toutes plus « Santé » les unes que les autres… à grand coups de marketing et de publicité Média.
Les margarines sont des produits artificiels d’origine végétale qui contiennent aussi 82 % de lipides.
Pour obtenir une margarine solide et ne rancissant pas ou peu, on force par des artifices techniques les acides gras insaturés à se saturer ; il suffit d’utiliser l’hydrogénation qui consiste à diriger un courant de gaz d’hydrogène à 180 ° sur ces AG. Un métal, le nickel sert de catalyseur.
Petit Zoom sur le beurre : on le fabrique depuis des milliers d’années à partir de la crème du lait. 20 litres de lait sont nécessaires pour fabriquer 1 kilo de beurre. Effectivement il affiche 82% de lipides (moins que l’huile 100%), 60% d’AG saturés et 270 mg de cholestérol pour 100g.
Avant de le mettre sur le banc des accusés et de le condamner, faisons un rapide bilan de ses qualités nutritionnelles.
Après le foie c’est l’aliment le plus riche en vitamine A indispensable à la vision, à la croissance des bronches, des intestins… de la peau. Cette vitamine intervient aussi dans la synthèse de certaines hormones comme la progestérone et ne l’oublions pas, elle intervient dans les mécanismes immunitaires.
Le matin au petit déjeuner, 5 grammes de bon beurre frais sur une tranche de pain de seigle… C’est du bonheur à tartiner ! Ne vous en privez pas.

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